Qui est Serge Blanco ? Découvrez son parcours.

Serge Blanco, né le 31 août 1958 à Caracas (Venezuela), s’impose très vite dans le monde du rugby en France. International entre 1980 et 1991, il célèbre 93 sélections pour la France. Mais sa jeunesse, son parcours d’entrepreneur et de dirigeant du sport français marquent un engagement total pour sa ville. En effet, Serge Blanco n’a jamais quitté Biarritz depuis 63 ans.

" Une certaine jeunesse à Biarritz

Dans la vie, il faut savoir où commencent et se finissent nos propres limites. C’est instinctif. Quand on est jeune, on ne fait pas de calculs. Mais on apprend le partage. Surtout lorsque, comme moi, on pratique un sport collectif. Obligatoirement on est amené à respecter ses coéquipiers et le fait que chaque élément d’une équipe compte pour amener à un résultat.

Mais l’éducation compte aussi pour beaucoup. J’ai eu la chance d’avoir été élevé par mes grands-parents avec qui je suis beaucoup resté tandis que ma mère travaillait. Ensemble, nous avons habité dans plusieurs quartiers de Biarritz. D’abord dans un appartement de la rue Loeb, composé d’une chambre, d’une cuisine et d’un séjour transformé en chambre. Il n’y avait pas de salle de bains. On se lavait à l’ancienne dans une grande lessiveuse en ferraille. Tous les soirs, ma grand-mère faisait chauffer de l’eau sur le fourneau et me lavait au savon de Marseille. Une fois par semaine, je me rendais à la douche municipale de Biarritz qui se trouvait à côté des pompiers. Ce n’est qu’à 7 ans, lorsque j’ai commencé à faire du sport, en l’occurrence du football, que j’ai connu les douches gratuites.

Le goûter, c’était du pain frotté à l’ail. De temps en temps, j’avais une bille de chocolat. On vivait modestement et je ne m’en plains pas car j’étais heureux. Je dirai même que j’ai eu une jeunesse exceptionnelle, bénie des Dieux avec des grands-parents et une mère qui m’aimaient autant que je les aimais. Ma mère travaillait pour que je ne manque de rien. Elle faisait des métiers ingrats, comme celui de garde-barrière. Elle partait le matin en mobylette par tous les temps et rentrait parfois à minuit. Elle s’est battue pour gagner sa vie. C’est comme ça que j’ai compris que dans la vie il n’y avait pas de sots métiers. Tous permettent de vivre.

Quand ma grand-mère est décédée en 1974, ce fut un vrai coup dur. Je perdais une femme exceptionnelle, d’une grande gentillesse. Mon grand-père, qui était un peu plus sévère mais très fier de son petit-fils, est parti deux ans après. Je le considérais comme mon père. Je me nourris toujours de cette jeunesse, de moments à jamais gravés dans ma mémoire avec mes grands-parents. Ils m’ont inculqué le sens du partage, de l’humilité et de l’honnêteté. Quand on a en soi ces ingrédients, il n’y a aucune raison de ne pas s’en servir et d’en faire profiter les autres en grandissant.

Ma famille était mon ancre. Il n’était pas question de la perdre. De fait, quand j’ai commencé le foot, je n’étais pas prêt à partir loin d’elle comme certains grands sportifs le font à 14 ans. J’ai préféré goûter à la vie familiale jusqu’au dernier moment. Jusqu’à ce que les personnes que j’aimais aient disparu. C’est toute cette harmonie à l’ancienne qui m’a permis de m’élever, découvrir la vie et faire en sorte que mes amis d’autrefois soient toujours mes amis aujourd’hui.

J’ai commencé le rugby en 1974, au Biarritz Olympique. Le rugby aurait pu m’amener ailleurs qu’à Biarritz. Mais j’ai là encore refusé parce que, pour moi, Biarritz est la plus belle ville au monde. Quand en 1979, je suis sélectionné en équipe de France, ma mère a écrit à la Fédération Française de Rugby pour connaître l’itinéraire de l’équipe de France en Nouvelle-Zélande et tous les hôtels. Et sans rien me dire, un mois avant le départ, elle a commencé à m’envoyer des cartes postales ou des lettres avec des vues de Biarritz. Tous les jours, je recevais du courrier de ma mère. Avant de partir et à chaque fois que je revenais d’une tournée, je me rendais systématiquement à la Grande Plage pour m’imprégner de ce décor. L’océan, le sable…

J’ai habité dans quasiment tous les quartiers de Biarritz. Je suis imprégné de chacun. Ils font partie de ma vie. Ils ont tous été importants pour moi. Tout comme ceux dans lesquels je n’ai pas vécu mais où j’ai travaillé ou me suis amusé. Il y avait une vie à l’époque dans chaque quartier. Chacun avait son événement, son repas. Tout cela s’est perdu… Il n’est évidemment pas question de faire marche arrière. Mais je me nourris de mon passé. C’est lui qui permet d’entrevoir l’avenir différemment. D’où mon engagement aujourd’hui.

Une vie de travailleur, d’entrepreneur et de dirigeant

Il faut le dire, j’ai toujours travaillé. Au début de ma carrière sportive, le rugby était encore amateur. Ma vie, à cette époque, est simple. Je n’ai en poche qu’un CAP d’ajusteur tourneur. C’est le seul diplôme que je détiens. De 1976 à 1983, je travaille chez Dassault où j’effectue des opérations de décapage sur des avions. Avant, j’ai fait plein de petits boulots : serveur, laveur de voitures… Puis je rejoins Pernod au département « relations publiques » jusqu’en 1992.

Entre-temps, en 1991, je monte la thalasso avec Louis-Michel Clus, mon associé de tout temps. L’histoire commence sur une table de massage. Je suis joueur depuis déjà un certain nombre d’années, et je me dis : “Quand même, une fois que tu auras fini ta carrière, comment ça va se passer ? “ Ce jour-là, avec nous, se trouvait un docteur. Je lui ai demandé s’il ne voulait pas monter une thalasso avec nous : « Toi tu prescris, toi tu fais les soins et moi je vends le produit ».
C’est ainsi que l’aventure a démarré.

Et voilà l’aventure a démarré. A Hendaye, il n’y avait strictement rien. Nous avons lancé la Thalasso, créé le port de plaisance qui compte aujourd’hui 800 anneaux, construit un hôtel-restaurant et des centaines de logements. Nous avons fait tourner tout cela pendant près de 30 ans. La première année a été difficile, la deuxième année également, mais les autres ont été bénéfiques, ; c’est donc à la 11e année, j’ai pris rendez-vous pour racheter les murs. En 2000, j’investi dans l’hôtel du Brindos et le rénove. À ce moment-là, j’avais 230 collaborateurs autour de moiParallèlement en 1993, je lance avec l’entrepreneur Jean-Jacques Lauby, la marque « 15 Serge Blanco ». Cela m’a permis de capitaliser sur mon image de sportif et faire de mon nom une marque. D’ailleurs, certains aujourd’hui ne connaissent plus que la marque.

L’entrepreneuriat est une grande partie de ma vie. La thalasso est un projet structurant et magnifique, mais après 30 ans à Hendaye, la proximité de l’océan nous obligeait à tout rénover de A jusqu’à Z. J’avais déjà fait des travaux en 2011 qui ont nécessité une fermeture de l’établissement pendant un an. Avec les années Covid, il a fallu fermer. Rouvrir supposait tout rafraîchir et refaire à zéro. C’était un investissement de 15 M€ minimum, ce qui, structurellement, me semblait impossible. Alors j’ai jeté l’éponge

On veut m’attaquer sur l’homme d’affaires que je suis ? Je réponds que ce qui est important, c’est ce que j’ai réalisé pendant ces 32 ans. On peut me reprocher tout ce que l’on veut, je n’ai jamais laissé quiconque sur le carreau. Il n’y a pas eu un seul chômeur, c’était mon engagement. Une chaîne a repris l’activité de la thalasso, une autre pour Brindos. La liquidation judiciaire au bout de 32 ans d’activité a été un moment difficile mais je ne regrette rien et je suis fier de ce que j’ai fait et apporté.

L’heure de s’engager

Chacun connaît mon attachement pour Biarritz. Si je me présente aujourd’hui, c’est parce que j’en ai la volonté profonde et parce que je considère que le moment est venu d’assumer pleinement cette responsabilité. Les nombreux échanges que j’ai eus ces derniers mois avec les Biarrots ont renforcé cette conviction. Le constat est clair : Biarritz a perdu de sa superbe, en tant que station balnéaire et en termes de dynamisme. La vie dans les quartiers s’est éteinte. Il y a moins de relations entre les Biarrots. On a basculé dans une ville où il fait bon dormir. Il faut changer ça.  

D’autres thématiques me tiennent à cœur. Comment loger les Biarrots, améliorer la mobilité notamment aux abords de la gare, créer de nouveaux espaces verts, garantir la sécurité au quotidien, favoriser le parcours d’accès aux soins pour nos aînés et les actions en faveur de notre jeunesse, ou encore, renforcer notre identité. Et puis il y a la plaine d’Aguilera. Des milliers de gosses y ont couru, sauté, joué au rugby, à la pelote, pratiqué du rink-hockey, du basket… Du jour au lendemain, on nous annonce que ce terrain de jeu va être supprimé pour mettre des logements. Je ne suis pas contre les logements, au contraire, mais contre le fait que la plaine d’Aguilera disparaisse.

Être maire, c’est comprendre, communiquer, partager et réaliser. Tout le monde peut faire des promesses mais gare aux dépenses. Certains coûts dépendent de la municipalité, d’autres seront à la charge d’entreprises ou de personnes sur lesquelles il faudra s’appuyer. 

Pendant la campagne, nous allons aller à la rencontre des Biarrots. Pour échanger, nous nourrir de leurs idées, les transformer et construire le Biarritz de demain. 

Au-delà de mon nom et de ma carrière qui ont porté haut les couleurs de Biarritz dans le monde, je pense que ce qui compte le plus c’est la motivation mais aussi le respect porté aux Biarrotes et aux Biarrots. Il faut que ces derniers retrouvent une assise dans leur ville. Les personnes âgées ne s’y reconnaissent plus, les jeunes ne peuvent pas se loger, les entreprises ou l’hôtellerie sont au point mort. Où est passé le Biarritz rayonnant ?

Pour moi, la force d’un maire se voit à travers la complicité et la confiance qu’il entretient avec ses adjoints. L’équipe rassemblera des femmes et des hommes d’expérience, mais aussi une nouvelle génération de responsables. Chacun aura un poste bien défini et j’en serai le capitaine. Mais un capitaine qui délègue. Chacun portera la parole de la Ville.  » 

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